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Marama Ora

Partage d'idée, de bons plans, de pensées pour un avenir commun constructif de notre fenua... Un lieu où je dis tout ce que je pense comme je le pense. Parce que j'aime mon fenua et son nunaa.

L'Europe, sa Polynésie et mon Ai'a Tupuna.

Il y a longtemps déjà que circulent des fausses informations passées pour vraies dans les esprits des européens vivant au fenua, qui les conforte dans leur position de peuple élevé venu apporter quelque chose de mieux au nunaa que nous sommes.

Quand on sait que le plus grand massacre qui a donné naissance au mythe de la vahine* est d'origine européenne. Et que les maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis, le pakalolo, l'alcoolisme sont des habitudes transmises par les navigateurs européens.. ça remet les pendules à l'heure.

Sans toutes ces choses destructives, qu'était ce donc mon fenua ai'a ? Mon ai'a tupuna ? Je mets volontairement de côté les bavardages européens intempestifs prompt à proclamer leur propre identité profondes à la place de ce qu'ont été mes ancêtres les taata maohi. Par soucis de vérité, par soucis de fidélité et par cohérence avec les êtres profondément maohi que nous sommes et dont je suis fière.

  1. L'identité profondes et les attributions culturelles de chacun :

Depuis que je suis toute petite, j'ai passé mon temps à dévorer les livres à la recherche de savoir passionnants, à la recherche de moi même et pour comprendre le monde qui m'entoure...Habitude qui m'a suivit jusqu'à l'age adulte.

A l'époque de la préadolescence, j'ai été confronté à la différence des cultures et au fil de années quelque chose me dérangeait dans le conflit entre l'image que j'avais de ma vie et ma vie telle que je l'entendais m'être racontée par les éducateurs, les médias et les gens extérieurs à ma vie quotidienne de tamarii no te mau motu.

Cela me tordait vraiment l'esprit car il n'y avait aucun concordances entre ce que je vivais et comment l'extérieur me racontait ce que devait être ma vie selon eux.

Comme un revanche, je me suis mise à chercher dans les livres de mémoire, de psychologie, d'ethnologie, d'archéologie, les traces du chemin de la vérité...

Et la vérité fut totalement différente de toutes les choses que j'avais entendu me marteler « c'est traditionnel chez vous d'être comme ça »... Comme ça quoi ?

  1. « Les tahitiens sont des alcooliques, c'est traditionnel chez eux »

    Les hommes se sont mis à boire, à fabriquer de l'alcool après que les marins européens se soient mis à leur apprendre à faire de l'alcool. Des beuveries de plusieurs jours donnaient ensuite suite à des bagarres meurtrières. Les gens se découpaient à la hache. Mais qui a commencé dans l'histoire ? Les européens et leurs marins. Pour quels raisons l'auraient ils fait ? Pour posséder les terres, les femmes et le pouvoir. C'est ainsi que les chefs ont été mis de côté et que de grandes familles à consonance européenne ont vu le jour. Tout simplement.

  2. « Les tahitiens ne savent rien, ils sont arriérés. Ça a toujours été comme ça ».

    Notre civilisation a plus de 3000 ans d'histoire. Elle a vécu dans des îles autonomes des nations environnantes durant tout ce temps : les techniques agricoles, les techniques de pêches, les étoiles, la météo, la conservation des aliments, la médecine naturothérapeutique, la chirurgie, les connaissances des plantes. Les œuvres anciennes datant de cette époques (musée de tahiti et des îles) montrent une grande maîtrise des éléments naturels et des techniques dans la délicatesse des objets produits à cette époque. Que dire de plus de la caste des tahu'a. Ils ne sont pas, comme l'a trop vite traduit l'europe, des sorciers. Il n'y a d'ailleurs que dans les cultures européennes diffusées que tout ce qu'elles ne comprenais pas relevait de la magie occulte... La bonne traduction pour le mot tahu'a est EXPERT. Un tahu'a est un expert, un maître. Et non un sorcier.

    Et il existe des tahu'a pour toutes les activités de la société : des tahu'a fare (expert en architecture), tahu'a raa'u (expert en connaissance des plantes), tahu'a ta'ia (experts dans l'art de la pêche) etc.

    Comment se fait-il qu'un tel peuple qui aime la vie, la nature et soit naturellement curieux soit aujourd'hui inculte dans sa grande majorité ?

    Après beaucoup de massacres, les îliens refusant d'être pillé dans leur liberté d'être et dans leur ressources naturelles, l'école fut proclamée obligatoire pour tous les enfants. C'est comme mettre des génies dans une boite minuscules qui ne leur convient pas, au vu des 3000 ans d'héritages passés. Et cela avec ordre de ne pas parler le tahitien, langue majestueuse et très poétique lorsqu'on la comprend et qu'on la parle avec aisance. C'est ainsi que les jeunes d'il y a deux générations maintenant ont dû baragouiner sans comprendre une la langue qui leur était étrangère. Au plus grand sourire des européens venus confirmer leurs prétentions déplacées : « ce peuple est inculte ! Nous devons gérer ce pays (et ses richesses à notre profit »... C'est ainsi que le mal se perçoit encore aujourd'hui. Entre des générations entières qui ont été abusées et tournées en bourriques au profit d'étrangers venus pour leur terre et imposer une pseudo réalité de notre peuple qui se perdure depuis 300 ans environs.

    C'est aussi là qu'est ma conviction : puisque 2700 ans d'histoire ont été marqué par des émotions constructives contre 300 ans de prétentions scandaleuses. J'ai espoir dans la relève de mon fenua. Et je sais comment le rendre possible.

  3. « Les polynésiens mangeaient des êtres humains lors de sacrifices humains »... Savez vous que l’anthropophagie (le fait de manger des corps humains) était très courant sur les navires européens en partance pour de lointains pays ? Les signes de la nature étaient étrangères au langage européen et les cargaisons de nourritures étaient parfois insuffisantes. De plus les marins étaient souvent recrutés parmi les plus miséreux ou des criminels condamnés à morts dans leurs pays , ce qui explique non seulement leurs attitudes envers les femmes, mais également le peu de scrupules dont ils ont fait preuve au fil des années. (Alors que les marins et les pêcheurs tahitiens apprenaient dès enfants à connaître les signes de l'environnement et à être autonome en pêche et dans toutes leurs vies) … Et souvent, lorsque les tempêtes arrivaient, que les vivres venaient à manquer, souvent les carnets de bords des beteaux relatent les soi disant sacrifice du plus jeune des leur à servir de repas à tout l'équipage restant... C'est pourquoi, parce qu'ayant eux même ce type d'habitudes, les marins européens craignaient de passer dans les îles reculées comme les marquises ou les îles de la société. Ils pensaient que les autres étaient comme eux... J'ai également lu que du temps de l'exclavage noire (le système de production actuel est de l'exclavage moderne : les écarts entre les miséreux et les plus riches), j'ai lu que pendant 300 ans, des familles de colons européens riches mangeaient souvent de la chair humaine à leur repas ..

    (Quand on sait que dans les îles, les gens aiment tellement la vie, et leurs enfants qu'il était très courant que des familles dépassent 14 enfants, tous gardés, choyés et nourris dès l'enfance)

    C'est de cette incohérence entre ce qui m'était raconté de ma culture et ce que je vivais de mon histoire de tahitienne qui m'avait hanté auparavant, jusqu'à ce que je lise les textes et que mon expérience de mon nunaa s'avéra être la vérité. Et c'est cette vérité que je tiens à faire savoir à travers mes textes.

    Du temps de nos ancêtres, j'ai appris que mon peuple était un chercheur de paix, paisible et ayant une grande intelligence. Une certaine sagesse. Il n'y avait pas de prison auparavant pour les gens qui semaient le trouble dans la société

  1. « Le paka est un véritable fléau dans la société polynésienne mais que veux tu, c'est dans leurs traditions »

    Le pakalolo est venu des surfeurs de hawaii, des européens ont ramené cela pour en faire un business dans les années 80. A l'origine c'est toujours l'europe qui a ramené ces choses dans notre fenua. Quel est le but ?

    Laisser les cerveaux s'abimer pour en faire une société malade dans le but de s'approprier les terres. Un drogué ne pense que par sa drogue.

  1. « Les polynésiens sont incestueux, c'est dans leurs traditions »....

    Je rappelle que les sociétés européennes avaient pour habitude de marier des jeunes enfants à des vieillards de plus de 50 ans. Et que ces dernières mourraient en accouchant leur premier enfants. Et ce sont les même européens qui sont venus dans nos îles mettre en scène de quoi appuyer leur prétention malvenues dans le but de dérober les terres et de faire de notre fenua leur Eldorado. Puisqu'ils ont entièrement pourris leurs nations, ils veulent imposer leurs prétentions ici.

(1) Quelles sont ces prétentions ? Et comment puis je affirmer de telles choses ? (2) Les gens sont ils conscients de cela ? (3) Faut il se battre pour gagner ? Comment rétablir la véritable paix sans tomber dans le jeux européen ?

  1. Les prétentions scandaleuses se trouvent dans le nom donné à notre pays : il est français, or notre langue est le tahitien. Et il a une signification particulière : il veut dire « Plusieurs îles » = Polynésie.

    Dans ce nom, Nous n'existons pas, nous ne comptons pas. Seul l'héritage de nos tupunas sont la cibles de ce nom. C'est pourquoi notre nunaa souffre. C'est pourquoi il y a autant de soin apporté à la culture extérieure de notre pays et très peu de réelle considération pour la misère de notre peuple. Et que rien n'a été envisagé pour sa réelle autonomie. C'est pourquoi, derrière les mascarades d'oppositions, c'est toujours vers une plus grande ressemblance à l'europe que se développe notre fenua. Et que son avenir lui échappe complètement.

    À cause de « Polynésie »... Maintenant vous savez pourquoi l'electricité du fenua est la plus chère au monde, pourquoi plus de 4 personnes sur 10 sont dans la misère, pourquoi plus de 4 hommes sur 10 sont alcooliques (et ça n'a rien de fun), pourquoi il y a tant de crasse dans notre fenua. C'est parce que chaque situation a été laissé et voulu comme telle dans le but de permettre l'ingérence et la fuite des terres. C'est exactement ce qui se passe.

  2. Et même si dans les apparences, beaucoup de nuisances sonores sont diffusés pour cacher ces faits, les gens ne sont pas dupes. Les plus anciens surtout !

    Combien de fois avais je entendu mon arrière grand mère pleurer sur « aita e rave'a faahou » (traduisez : il n'y a plus aucun moyen de revenir en arrière). Elle est morte à 92 ans en croyant que tout étaient perdu... C'est dans le sens contraire que je vais : il y a toujours des solutions valables mais des choses doivent changer, des gens doivent laisser la place à une nouvelle gouvernance. Car « la solution ne pourra jamais être trouvée avec le même état d'esprit qui a crée le problème »... Et un grand problème est arrivé à notre pays : l'europe qui veut maintenant se faire passer pour mieux que tous après avoir massacré et piétiné des vies entière sans aucun scrupule. Beaucoup le savent, mais je n'ai encore vu personne parmis tous qui ait eut le courage de dire ce que je viens de révéler à notre peuple.

  3. J'ai déjà expliqué comment cela devra se passer pour que les choses changent en profondeur, en commençant par les dirigeants, les règles légales et la population en dernier. Car je reste persuadée que cette dernière suivra à coup sûre de meilleurs modèles dans leurs vie s'ils en voient. On est tous en recherche de ce qui est vrai et constructif.

    A mon avis, la seule manière de se battre c'est à deux niveaux : en votant de manière massive pour une personne qui incarne le changement que l'on désire vraiment pour sa vie. Et la seconde manière de se battre, c'est en acquérant les connaissances et savoirs faire utile à la construction de nos vies telles qu'on désire la vivre. En se focalisant sur ce que l'on désire. Car nou méritons tous de vivre bien heureux.

    C'est tout, à l'heure actuelle des choses, ce sont les deux meilleures choses à faire.

Je passe du temps à vous partager ce que je ressens depuis des années, ce que j'ai lu, les expériences que j'ai vécu. En fait, j'aimerai présider le fenua pour faire que les changements dont je parle soient possible. Je ne sais pas si cela vous plaira, mais si c'est le cas, merci de me faire savoir votre soutien. Car j'ai plusieurs choses qui me retiennent et pour lesquelles j'aimerai avoir de l'aide :

  1. J'ai toujours eut l'habitude de travailler seule, or il faut former une équipe pour la création d'un parti politique.

  2. Je n'ai pas le temps de m'occuper de la création d'un parti : je ne connais pas de personnes convenables à m'aider dans la création et la gestion de ce parti.

  3. Je suis jeune et bien que je sache très précisément quel avenir je souhaite pour mon pays, je ne sais pas comment parvenir au sommet.

Voilà. Merci à tous ceux et celles qui voudront bien me laisser un message, un commentaire, ou un conseil constructif.

Notes : Le mythe de la vahine (en introduction).

Savez vous d'où vient l'image de fille facile des îles ? Comme un pantin, j'ai été longtemps à la merci de cette fausse image que les médias véhiculent sur la vahine des îles facile, jusqu'à ce qu'un ethnologue me raconte la source de cette tromperie. Cela me soulagea et à partir de là je décidais de me créer selon mon idée précise de ce que doit être mon identité.

Le mythe de la vahine remonte à la première arrivée des européens à la pointe Vénus de Mahina à Tahiti. Comme à son accueillante habitude, mon peuple vint offrir de la nourriture et des animaux vivants aux nouveaux arrivants. Comme à leur habitude, se croyant maitre incontesté partout et ne devant rien à personne, les européens les remercièrent sans dons en retour. Et s'offrir de descendre à terre. Quelques semaines plus tard, les contre-dons n'arrivant toujours pas, les habitants de l'île montèrent à bord récupérer leurs animaux et prirent des couteaux, des cuillères et des clous. Sans chercher à voir autre chose que des indigènes voleurs, les européens firent feux. Ceux qui étaient sur le rivage, voyant leur frères, leurs oncles être tomber morts à l'eau se mirent à ramer vers le bateau des nouveaux arrivants. Lances à la mains. Ce fut un massacre sans lendemain. Il ne resta que les vieillards, les femmes et les enfants pour pleurer les braves morts au combat. Pour des clous ! Les européens partirent de là quelques jours plus tard, laissant derrière eux incompréhension , amertume et déchirures. Trois ans plus tard, un autre bateau d'européens arriva. Les femmes voyant un nouveau carnage pointer refusèrent de perdre leur enfants dans ces échanges. Et c'est pour les protéger, eux et nos tupunas, qu'elles ont décidé de se sacrifier. C'est ainsi que Bougainville parla de ses magnifiques femmes venues s'offrir à ses marins. Et que cette histoire a fait le tour du monde entier sans les explications en amonts. Et que cette erreur s'est perpétué de génération en génération.

Dans la réalité, les mères se levaient tôt le matin pour aller travailler dans le faa, avant de revenir à la maison s'occuper du repas et de la famille. Elles sont courageuses et certaines connaissent encore les vertus des plantes.

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